Un écrin de misére
La proximité de la frontière Birmane à transformé la région en refuge pour minorité. Des Karens, des mhong mais aussi des Birmans qui ont fuit le régime de la junte militaire.
La plupart arrivent les mains vides et ne parlent pas le Thaï.
Aubaine pour les propriétaires terriens. Ils logent les familles dans des cabanes, en échange d'une main d'œuvre très bon marché dans les plantations d'hévéas ou d'anacardier (noix de Cajou).
Mais les salaires sont tellement ridicules qu'il est souvent nécessaire aux familles de faire travailler leurs enfants pour payer le loyer et pouvoir les nourrir.
Mais ne pouvant pas soigner toutes les misères du monde, je profite de mes vacances au bord d'une petite rivière, bungalow, bouquin et poulet aux noix de Cajou.
Les petits Karens du village sont venus améliorer le quotidien en péchant.
Je profite du spectacle réjouissant de leur joie de vivre. Ils n'ont bien sur pas la possibilité d'aller à l'école. Ils ne parlent pas le Thaïe et leur famille n'a pas les moyens de leur offrir leur scolarité.
Point positif ... ils ne souffrent pas de surpoids !!!!
De retour au village, je discute de mon voyage avec ma logeuse (j'ai maintenant une chambre chez l'habitant), je lui montre des photos du Wat noréa et elle m'emméne voir sa soeur (nonne bouddhiste) qui a ouvert un refuge pour les enfants dans les montagnes.
Thaipimsikan a étudié la théologie Bouddhiste a Bangkok. Elle est un professeur réputé et devait venir enseigner le Bouddhisme au jeunes moines de la région. Face à la situation des immigrés Birmans de la région elle a ouvert un centre d'éducation et un orphelinat dans la montagne. J'ai visité le lieu hier, j'y retourne cet après-midi. Pas question pour l'instant que Philmy y investisse quoi que ce soit. Ils ont besoins de quelqu'un pour organiser la vie quotidienne et c'est le travail de plusieurs mois pour quelqu'un qui souhaite vivre sur place.